Semences

La sélection et la production de semences signifie la poursuite du cycle de fertilité et d’assurer la disponibilité des cultures pour les années suivantes. De plus, la sélection des semences implique de choisir les meilleurs fruits, le processus contribue à améliorer les variétés de plantes et de semences qui, année après année, va continuer à progresser en termes de poids, de rendement et de capacité à germer.

 

La propagation continue de l’agriculture industrielle et son besoin d’uniformité, d’homogénéisation et sa recherche de profit sans cesse, a abouti à une concentration des espèces qui sont cultivées et une réduction du nombre de variétés, avec une terrible perte de la biodiversité végétale. Il suffit d’un regard sur les chiffres pour mieux comprendre cette tendance: des 80 000 espèces comestibles disponibles pour la production alimentaire, seulement 150 sont actuellement cultivés, dont 8 dominent le marché mondial.

 

Nous avons donc un devoir et une responsabilité envers les semences: les protéger et préserver afin de garantir la richesse et la variété de nos repas, mais aussi de sauvegarder leur patrimoine culturel et la biodiversité. Les graines de toutes les différentes variétés sont le présent et l’avenir de la vie; elles doivent être protégées indépendamment de la rentabilité car elles pourraient être porteuses de caractéristiques fondamentales et potentiellement utiles dans le futur face aux maladies et changements climatiques.

 

Les législations actuelles en occident, principalement créer au lendemain de la seconde guerre mondiale avaient un double objectif: accroître la productivité des cultures grâce aux garanties juridiques du système de distribution des variétés à haut rendement (par le biais de la certification et l’enregistrement officiel) et la protection des acheteurs contre les escroqueries potentielles.

 

Slow Food appelle à une nouvelle législation sur les semences qui combine la production et la disponibilité de semences de haute qualité avec la protection efficace de la biodiversité. Ces législations devraient accorder une attention particulière aux semences patrimoniales et leur lien avec la terre et les connaissances traditionnelles, permettant l’échange de variétés entre petits producteurs et avec les jardiniers amateurs, tout en règlementant leur vente sur la base de conditions requises adéquates et non pénalisant.

 

Le règlement devrait favoriser le travail de ceux qui cultivent la diversité et devrait offrir des opportunités en faveur des agriculteurs qui sont les gardiens de variétés enregistrées, en reconnaissance du rôle qu’ils jouent dans la conservation et la production de la biodiversité agricole.

 

Les variétés traditionnelles et patrimoniales doivent être encouragées, tout en garantissant en même temps les tests et les contrôles nécessaires pour la sécurité des consommateurs.

 


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